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Poésie. Témoignage

A chaque parcelle d'amour qui meurt,

c'est un peu de l'ame du monde qui retourne au néant.

Alors, l'obscurité reprend ses droits,

avec la solitude en partage

Bernadette Boissié-Dubus

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Comme un parfum
de soufre

Tu m’aimes, je te hais
Fibromyalgie.
Nous sommes tous des « Jedi »

Un nom qu’il faut taire. Bouchez-vous le nez, il y a comme un parfum de soufre sur ce mot. Ne pas en parler. Ne pas savoir. Ne pas avouer que 2% de la population est affecté par cette maladie dont 80% concerne les femmes. Souffrir, se taire, encore et toujours. Pourquoi ? Que veut-on nous cacher derrière cette maladie inavouable comme si elle était contagieuse rien qu’à prononcer son nom ? Aucun de nous ne le sait. Nous nous contentons de souffrir, crier, appeler au secours, parfois sans trouver d’écho. Après tout, nous n’allons pas en mourir. Heureusement que les réseaux sociaux se sont emparés d’elle. Alors, nous pouvons parler, raconter, échanger des moments de détresse et des moments de joie. Pourtant, parfois certains(es) en meurent car à bout de souffrance et d’incompréhension.
Combattants et combattantes de l’ombre, la nôtre. Cette qui plane sur notre vie, jusqu’à la fin, comme un oiseau de proie. 
Je jette ce cri d’alarme comme une bouteille à la mer en espérant que quelqu’un, un chercheur, un médecin, un chaman un druide ou une sorcière la trouvera. 

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