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le banc de l'amour

Un peu de mon histoire 

En route pour l'aventure . Suivez la guide

Bernadette Boissié-Dubus, écrivaine occitane. Ex correspondante de presse, successivement à Thau info et Midi-Libre. Je partage ma passion de l’aventure, du mystère, en conduisant le lecteur sur des routes sinueuses que je pave de mes mots depuis près de 30 ans. Vrai ventre bleu, je suis née le 15 septembre 1952 à Frontignan dans la maison de mes aïeux. Partie un an au Niger en 1972, je suis tombée à jamais amoureuse de l’Afrique et du désert que j’ai traversé en 2CV avec des amis en 1973. J’ai un peu bourlingué et vécu à l’étranger : Afrique, Danemark, Belgique. Passionnée de voyages, c’est le roman d’aventure qui m’a conduite loin des sentiers battus et dans des contrées où je ne suis jamais allée sauf en rêve. Tout en travaillant pour nourrir ma famille (j'ai deux filles merveilleuses dont je suis très fière),  j’ai écrit des romans, nouvelles, poèmes (les premiers romans en date, à 4h du matin avant de partir au travail). L’écriture, c’est mon troisième poumon, Je ne peux pas m’en passer. J’ai toujours quelque chose à dire, que ce soit par le roman policier pour parler des problèmes de société, le roman d’aventure mon genre préféré, la poésie ou l’humour.

Présidente et co-fondatrice de l’association Clair de Plume - association d’écrivains de janvier 2000 à mars 2021 à Vic la Gardiole dans l’Hérault. J’ai animé des ateliers d’écriture, organisé des manifestations littéraires et artistiques, animé des rencontres littéraires au marché de Vic la Gardiole le dimanche matin (Ho ! Il pleut des mots!)

Co-créatrice de la revue bimestrielle Gardiolarem en 2008. La revue a été abandonnée en 2015 pour manque de trésorerie.

Présidente de l’association « les quatre saisons » à Frontignan Hérault en 2008 et 2009.

Actuellement, réfugiée à la Vacquerie sur le plateau du Lazarc à la suite nombreux problèmes personnels depuis deux ans, je me consacre à ma passion l’écriture avec plusieurs romans en gestations. Un peu « touche à tout », je peins, fabrique, colle, jardine… Ma passion c’est aussi la nature dans laquelle je m’immerge pour rêver et me ressourcer.

. J’ai repris l’animation d’un atelier d’écriture dans le cadre des activités de l’association vacquéroise Les Boulégaïres.

Interview par Angela Mamier pour Musc’Art

2019 °

 

Qui êtes –vous ?Je suis née le 15 septembre 1952 à Frontignan dans la maison de mes aïeux. Occitane et ventre bleu, adoptée par les Vicois. Partie un an au Niger en 1972, je suis tombée à jamais amoureuse de l’Afrique et du désert que j’ai traversé en 2CV avec des amis en 1973.J’ai un peu bourlingué et vécu à l’étranger : Afrique, Danemark, Belgique. Passionnée de voyages, c’est le roman d’aventure qui m’a conduite loin des sentiers battus et dans des contrées où je ne suis jamais allée sauf en rêve. Tout en travaillant pour nourrir ma famille, j’ai écrit des romans, nouvelles, poèmes (les premiers romans en date, à 4h du matin avant de partir au travail). L’écriture, c’est mon troisième poumon, je ne peux pas m’en passer. Autrefois j’étais capable d’écrire deux romans en même temps. Hélas… C’était autrefois.Membre fondateur et présidente de l’association Clair de Plume depuis janvier 2000. J’anime des ateliers d’écriture depuis plus de vingt ans. En 2008, nous créons la revue Gardiolarem qui sera publiée jusqu’en 2015 date à laquelle nous n’avons plus eu assez d’argent pour l’imprimer. En 2010, l’association se dote d’une activité « édition » avec de nombreux auteurs édités.

3° Qu’est-ce qui déclenche l’écriture ?

Ecrire est-ce une contrainte ?

En premier lieu, toujours quelque chose à dire. Je ne peux pas m’empêcher de commenter l’actualité, m’indigner très souvent car je ne supporte pas l’injustice à un degré dépassant ma compréhension. Cela me met dans une rage folle. Parfois c’est l’injustice à mon égard qui me rend folle. Mais il en faut une fameuse dose avant que je m’énerve pour de bon. Alors non, écrire n’est pas une contrainte, c’est une nécessité. Tous les problèmes sociaux et politiques, je les concentre dans mes romans thrillers, policiers ou pas. Cela donne une dimension réaliste à l’histoire. Encore que… il me faudrait un débat de plusieurs heures pour en parler.Mon genre préféré c’est le roman d’aventure, fantastique, et d’anticipation. Là je peux me lâcher, laisser vagabonder mon imagination sans les entraves de la matérialité. Cela ne m’empêche pas de rester des heures à chercher dans des livres et sur internet des précisions sur l’Histoire, celle avec un grand H, pour y ancrer mon histoire, la petite. Le mélange des genres est un jeu périlleux que j’affectionne particulièrement.L’humour et la poésie sont aussi des armes redoutables et j’aime les utiliser.

4°Quel est le mot le plus important pour vous ?

Le mot « amour universel ». A côté de ce mot-là, les autres font piètre figure.

5°Bâtissez- vous vos livres avec une architecture préétablie ?

Pas du tout. J’ai une idée en tête, je la laisse d’abord mûrir. Ensuite j’essaye un peu de la structurer. Mais je ne sais jamais d’avance comment mon histoire va se terminer. C’est ce que j’aime dans l’écriture. Le mystère que les mots engendrent. Il m’arrive souvent de trouver des informations qui me font changer d’avis en cours d’écriture. Un méchant peut devenir un gentil, ou l’inverse. Cela vient tout seul, comme de l’écriture automatique. Ou j’ai l’inspiration, ou je ne l’ai pas. Je ne peux pas me forcer. Cela coule comme une rivière, ou je butte sur des rochers et je m’arrête d’écrire. J’attends que ça passe. Les idées me reviennent quand je ne m’y attends pas, alors j’ouvre mon ordinateur et j’écris. Il me semble parfois que je ne suis pas le maestro de la partition comme si j’exécutais un plan prévu d’avance par je ne sais quelle entité ayant pris possession de ma tête.  

6° L’écrivain peut-il rendre le monde meilleur ?

J’ignore s’il peut rendre un monde meilleur. Ce n’est pas lui qui va faire arrêter les guerres ni la haine. La seule chose qu’il peut faire c’est donner matière à réfléchir ou aider à décompresser, à s’évader ou s’informer.

7° Pourrait-on dire que l’enfance est l’élément fondateur de votre écriture ?

Oh oui ! Incontestablement. Mon premier souvenir de lecture, c’est ma maitresse du primaire qui nous lisait « le livre de la jungle » un petit quart d’heure tous les soirs avant la sonnerie. J’étais suspendue à ses lèvres. Je maudissais la cloche du départ. Ensuite j’ai lu sans m’arrêter. D’abord toute la bibliothèque rose avec la comtesse de Ségur ; la collection rouge et or. Puis Enid Bliton a pris le relai, suivie d’un kirielle d’écrivains anglais dont Jack London m’entrainant dans des aventures du grand Nord ou d’ailleurs. Ils m’ont rendue dingue de lecture et d’aventure. Ensuite j’ai épuisé toute une collection de livres d’aventures réelles, dans la forêt amazonienne avec Jacques Coustelle. Enfin, je ne peux pas tous les citer mais je leur rends hommage. J’ai eu le premier prix de la nouvelle « Lettre d’amour à la lecture » en 2003 sur « à voir à lire.com » pour un texte sur le livre de mon enfance. De la lecture à l’écriture il n’y a qu’un pas que j’ai franchi allégrement il y a trente ans. C’est un cadeau d’écrire. Avant, je n’écrivais que des poèmes.  

8 Quels sont les titres de vos livres ?

Dans l’ordre :Des peaux aiment (ex d’ombre et de lumière). Des poèmes écrits de mon adolescence à ma vie d’adulte. Ils ne sont pas tous édités. Les autres sont écrits à la main, sur un vieux cahier. L’ile à l’enversL’été de la dame en blancLe preta de l’île singulière Tome 1Quel qu’en soit le prixLe preta de l’ile singulière tome 2Le voyage fantastique du chroniqueur du roi.Les caprices du ventLes pieds dans le platLe sang de la miséricordeSous les pavés la plage… est rougePanique sous les quaisUn mur de trop tome 1L’ombre des prédateursUn mur de trop tome 2Trous noirs à l’abbaye Saint Félix de MonceauEn nos sombres jardins (recueil de nouvelles paru aux éditions Spinelle)Comme un parfum de soufre (petit essai sur la fibromyalgie)Femmes hors contrôleLes petits chemins de traverse (recueil de nouvelles)Le fantôme de la tour rouge  

9 Comment percevez –vous le monde qui nous entoure ? Vaste question. Comment résumer en quelques mots ? A la fois hostile et rassurant, cela dépend du point de vue dont je l’aborde. Hostile, horrible, dangereux, angoissant étant donné l’actualité. La pauvreté qui s’intensifie, les guerres, les haines, la terre que nous détruisons un peu plus chaque jour, tout cela me serre le cœur au sens propre et au sens figuré. Mais je vois aussi tout cet amour porté par des humains qui s’oublient pour s’occuper des autres, souvent des personnes âgées dont personne ne parle, tous ces jeunes qui prennent leur destin en main malgré les difficultés et se battent pour faire évoluer les mentalités, ce monde « petites gens » au sens noble du terme qui chaque jour fait évoluer l’humanité. Il y aussi ce monde parallèle en lequel je crois indépendamment de toute religion. Ne vous moquez pas de moi et si vous le faites je m’en fiche.  Qu’est-ce qu’un écrivain selon vous ? Un passeur d’humanité, un créateur de rêves, une bouée de sauvetage dans un océan de matérialisme.  L’écrivain est-il un grand alchimiste de la réalité ? Oh oui ! Le réel et l’irréel se mélangent pour faire comme une « soupe » aux divers ingrédients incongrus.  Quelles sont vos relations avec le temps ?  Le temps n’existe pas. L’avant, l’après, la vie, la mort, hier, aujourd’hui, demain, cela n’existe pas. Si on partait dans un vaisseau spatial à des milliers d’années-lumière on verrait la terre d’autrefois ou la terre du futur. Comment peut-on croire au temps ? Des projets littéraires en vue ?  Oh oui ! Le problème c’est que maintenant j’avance à petits pas. Je ne suis plus capable d’écrire plusieurs livres en même temps. Seulement l’un après l’autre. J’ai bien peur que l’embolie pulmonaire de 2018 ait laissé quelques séquelles dans mon intellect. Et le départ de mon mari, Guylain, vers les étoiles a mis un sérieux coup à la confiance que j’avais en moi. Il me soutenait, il était toujours là pour me dire que j’en étais capable, “vas-y, tu peux le faire, tu le feras”. Pendant des années, c’est lui qui a fabriqué mes livres avec beaucoup de patience et de rigueur et pourtant il restait toujours dans l’ombre. Mais il a toujours été là pour moi et ma folie maladive d’écrire. Les conjoints d’écrivains et d’écrivaines ne me contrediront pas si je dis qu’il faut une sacrée dose de patience pour nous supporter.Cependant Oui, j’ai des projets en cours. Actuellement je continue « Le fantôme perdu » pour enfants, une suite à « Le fantôme de la tour rouge ». Je pense les réunir en un seul livre. On verra. Encore une fois, mes idées m’entrainent plus loin que prévu. Je travaille aussi sur « Le pèlerin du bout du monde » pour lequel j’ai de nombreuses recherches à faire. C’est un grand récit dans le style de « Le preta de l’île singulière » et « un mur de trop ». Ensuite « Les sanglots de Marianne » avec le commandant Nabet tant attendu de certains de mes lecteurs, surtout des lectrices que je soupçonne d’être amoureuses de lui. Et une suite à « Les pieds dans le plat ». Il y a longtemps que je ne me suis pas fait rire toute seule. Il faut absolument que je remédie à ça. Une amie m’a dit «  Ils sont tous commencés. Quand les finirai-je ? Là est la question. Votre proverbe préféré ? « A la Sainte Catherine, tout bois planté prend racine ». Je suis sûre que celui-là on ne vous l’avait jamais sorti. Ah ah ! Je vous laisse en trouver la raison. Sinon j’ai aussi « cent fois sur le métier, remettez votre ouvrage ».  

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